Parcours de soins

Sevrage, Cure & Post-cure

Lors d’une cure ou d’un sevrage en centre de soin, le patient est pris en charge par un personnel médical spécialisé dans les addictions (médecin addictologue, psychiatre, infirmiers spécialisés). Il leur est fourni des médicaments permettant de compenser l’effet de la substance sur le corps.

 

Le Valium est souvent prescrit pour l’alcool par exemple. Il fait partie des benzodiazépines, classe de médicament ralentissant le système nerveux, et joue le rôle d’un anti dépresseur, comme l’alcool. Il est fortement conseillé de suivre les quantités ordonnées par le professionnel de santé pour ne pas tomber dans une dépendance physique de ce médicament et il est dangereux de consommer les deux substances ensemble. Les cures et post-cures s’occupent de la partie physique du sevrage.

Sevrer le corps de l’alcool dure en moyenne 8 jours.

CHAI Saint-Egrève
CHAI Saint-Egrève

Un accompagnement médicamenteux est obligatoire car l’arrêt brutal de la consommation peut être trop violent pour l’organisme et entrainer la mort de la personne. Ceci n’est pas le cas pour la cocaïne par exemple, qui provoquera des symptômes psychosomatiques très importants durant le sevrage mais non la mort de l’individu.

 

Une cure dure généralement 4 semaines. Après ce délai, le patient retourne chez lui, avec un traitement médicamenteux à prendre ou non. Il lui est conseillé de prendre contact avec un Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) pour assurer un suivi directement après l’hospitalisation. Au vu du nombre de demandes, le délai pour avoir une place dans ce type d’établissement est de plusieurs mois.

clinique du Dauphine
Clinique du Dauphine

Ce lapse de temps est une période sensible redoutée par le patient qui se retrouve livré à lui-même, conscient que la substance est de nouveau disponible autour de lui. Le centre de soin est une sorte de cocon et le dehors est perçu comme « la jungle. »

Un patient a déclaré : « Ma crainte en sortant c’est que l’angoisse causée par le monde extérieur et le regard des autres, me provoque du craving, » Cette phase est donc généralement propice à la rechute et peut mener à un nouveau séjour en centre de soin.
 
Les associations d’entraide interviennent à ce moment-là précisément.

Elles permettent un accompagnement non pas médical mais moral, de soutien entre personnes ayant des souffrances communes.L’objectif est que les personnes malades puissent ressentir un esprit de solidarité et de communauté grâce aux réunions basées sur des relations horizontales et un dialogue circulaire.

 

« Ce que le haschisch te donne d'un côté, il te le retire de l'autre... Il te donne le pouvoir de l'imagination mais t'enlève la possibilité d'en profiter. »

Charles Baudelaire – 1860
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